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Caruso, Ruffo, Chaliapine chantent le repertoire francais

Caruso, Ruffo, Chaliapine chantent le repertoire francais

Ref: CDRG117

CCARUSO, RUFFO, CHALIAPINE

01 - CARUSO/ LE CID " O SOUVERAIN, O JUGES " Matrice C17122.Victor 8554. 2/5/1916.
02 - CHALIAPINE /FAUST/ LE VEAU D'OR Matrice CF 3000 Gramo DB1437
03 - RUFFO/ HAMLET/" O VIN DISSIPE LA TRISTESSE " Matrice C 24110 Victor 88619. 13/51920
04 - CARUSO / LA REINE DE SABA " INSPIREZ-MOI, RACE DIVINE "
Matrice C 17125-1 Victor 88552. 2/5/1916.
05 - RUFFO/THAIS " VOILA DONC LA TERRIBLE CITE " Matrice B 14268-1. Victor 87143. 5/1/1914.
06 - CHALIAPINE/DONQUICHOTTE / LA MORT DE DON QUICHOTTE
Matrices A 38334/5 Gramo DB 1096
07 - CARUSO/ FAUST CAVATINE " SALUT, DEMEURE CHASTE ET PURE "
Matrice C 3102 Victor 88003.2/11/1906.
08 - RUFFO/ LE CREDO DU PAYSAN. Matrice B 29035.1 Victor 1070. 27/11/1923
09 - CARUSO/ CARMEN LA FLEUR. Matrice C 8350 Victor 88208 11/7/1909.
10 - CHALIAPINE /FAUST SERENADE DE MEPHISTO Matrice CF 3001 Gramo DB 1437
11 - RUFFO/ FAUST " AVANT DE QUITTER CES LIEUX " Matrice C15891.1 Victor 88528. 7/1/1914
12 - CARUSO / LES PECHEURS DE PERLES CAVATINE " JE CROIS ENTENDRE ENCORE ".
Matrice C 18822 Victor 88580 12/7/1916.
13 - CHALIAPINE /LAKME STANCES Matrice 022112-4 Gramo 22112
14 - CARUSO/HOSANA Matrice C 12681 Victor 88403 12/7/1912.
15 - RUFFO/ PATRIE " PAUVRE MARTYR OBSCUR " Matrice 24620.1 Victor 87325. 11/10/1920
16 - CARUSO/LE CRUCIFIX/Avec Marcel Journet Matrice C 11442 Victor 89054 1/7/1912.
17 - RUFFO/HAMLET Matrice 10897 b Gramo 2 52621 1907
18 - CARUSO/ BECAUSE Matrice 12680-2 Victor 87122 7/12/1912.
19 - RUFFO/DINORAH " Sei vendicata assai " Matrice C14279-1 Victor 88366. 7/1/1914.
CARUSO TITA RUFFO, CHALIAPINE. Airs français

Trois noms de chanteurs d'opéra, qui marquent dans les annales du XXème siècle. Paris, 1912. Le peintre les réunit symboliquement autour d'une même table, porte-drapeaux d'un art lyrique en plein épanouissement, et dont Paris était un des hauts lieux. Le phonographe, encore très jeune mais en pleine expansion, avait fait connaître leur voix à travers le monde, jusqu'en des lieux où l'opéra et la musique même n'avaient jamais pénétré. Trois géants, sous des formes et dans des styles différents. En pleine carrière, au zénith, trois " monstres sacrés ". La foule, qui fait aisément litière de l'artistiquement correct, raffole et se repaît de monstres : sémantiquement, ces êtres hors du commun, ces êtres fantastiques, qui figurent, ou vont figurer dans la légende et la mythologie. Telle Sarah-Bernhardt, ou Maria Callas. " Fanus" : fans, fanatiques, idoles : le théâtre jouxte le temple. Toute extension du vocable à la démesure, à la laideur, à la cruauté, serait évidemment calomnie, voire sacrilège…
1912 : Albert CARRE à l'Opéra-Comique, André Messager chez Garnier : l'opéra brillait donc de mille feux à Paris. Quatre ans plus tôt, sacré roi des ténors par le " Met " et plébiscité par le disque, Caruso avait paru à l'Opéra dans " Rigoletto ", avec Nelly Melba et Maurice Renaud. Cette année-là, il était de retour, avec la troupe de Monte-Carlo. Encore Rigoletto et la création à Paris de " La Fille du Far-West ". Il avait pour partenaire Tita Ruffo qui avait été affiché l'année précédente dans " Hamlet ". Quant à Chaliapine, rusé prestidigitateur mais sincère, truchement de l'âme russe, il avait paru, le 18 Mai 1908, dans le rôle qui l'avait rendu célèbre : Boris Godounov, et il revenait, cette fois, dans Basile et Mefistofele.

Ces trois artistes, sur scène et dans leurs disques, ont défendu, et parfois illustré le répertoire français.
Durant les premières années de sa carrière, Caruso avait même créé, en Italie, la " Sapho " de Massenet. A New York et en Amérique du Sud, il fut souvent affiché dans " Carmen ", " Manon ", " Faust ", " Les Pêcheurs de perles ". Plus tard, sa voix veloutée de ténor lyrique ayant évolué vers des emplois dramatiques, il joua Samson et Dalila, le Prophète… Son dernier rôle, peu avant sa mort prématurée, fut Eléazar de " La juive ", dont il nous a laissé un extrait bouleversant. Nous avons choisi de commencer ce florilège par la prière du " Cid ", que son prédécesseur Jean de Resgké avait créée. Il l'interprète avec sa diction, son légato, et un très louable sens de la prosodie française.
Pendant trois décennies, Tita Ruffo brilla forcément dans Escamillo et Valentin. Mais un de ses rôles de prédilection fut Hamlet, dans l'Apcha (opéra) injustement décrié d'Ambroise Thomas. Il y remporta, surtout en Amérique du Sud, de véritables triomphes.
Il détaille avec la conviction et l'emphase souhaitable les couplets de Rysoor, dans " Patrie " ; néanmoins, il est préférable, dans l'ensemble, d'admirer dans sa langue originale ses moyens vocaux, qui, surtout dans le médium et l'aigu, semblaient inépuisables.
Caruso, Ruffo : avant tout des voix, dorées, chaudes, azurées - tout le soleil de la Péninsule où fleurit le citron et où naquit l'opéra.
Tout autre apparaît Chaliapine, qui a su s'imposer par d'autres qualités. Reynaldo Hahn disait qu'il était un excellent chanteur, quand il s'exprimait en russe ; il appréciait son sens de la nuance, des oppositions de timbre et de volume. En effet, il usait, abusait des pianos et des contrastes. Habile calculateur, il connaissait très bien ses limites vocales ; il servait les partitions, en s'en servant au mieux de ses moyens et de son humeur. Plus d'un demi-siècle après sa mort, il suscite des hagiographes et des détracteurs également irréductibles.
La Mort de Don Quichotte, où il joua à la fois le rôle-titre et celui de Sancho, est un exercice de haut style, et peut toucher nos âmes sensibles. Il en fut le créateur très admiré, en1910, à Monte-Carlo.
La France fut sa deuxième patrie : dès 1922 il s'installait à Paris, où il devait mourir en 1938. Ravel a écrit pour lui des mélodies, auxquelles il ne prêta guère attention. Pour le même - film - le " Don Quichotte " de PABST, dont il était la vedette - Jacques Ibert lui confectionna d'habiles morceaux, qu'il enregistra. Enesco avait pensé à lui pour " Œdipe " : prudemment, il se récusa, laissant la place à notre André Pernet.
Il demeure, dans la pensée unanime, comme l'image de l'Homme. Spectacle par excellence ; mais il peut, aussi bien, nous émouvoir par de très simples chants - surtout ceux de son pays.

Guy Dumazert




Prix : €13.00 (Including TVA at 20%)


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