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La vraie Mireille de Gounod-Reynaldo Hahn

La vraie Mireille de Gounod-Reynaldo Hahn

Ref: CDRG137

MIREILLE

01 - “ Trahir Vincent “ Geori BOUé Odéon 188945
Direction Gustave CLOëZ / Paris 1945/ 6.10
02 - Entretien Geori BOUé et Guy DUMAZERT / Paris 12 février 1999./ 4.47

Enregistrement au Théâtre antique d’Arles le 11 juin 1941
Orchestre National et Choeurs dirigés par Reynaldo HAHN
(Archives DUMAZERT)
03 - Fragment de l’ouverture. / 2.55
04 - Acte 1 Les magnanarelles/ 2.16
05 - Entrée de Taven (Marguerite PIFTEAU, Monda MILLION ) 3.21
06 - Entrée de Mireille ( Geori BOUE) 5.34
07 - “ Le ciel rayonne… ” Mireille, Vincent (Jean GUILHEM) 1.50
08 - “ Vincenette a votre âge “ Duo Vincent Mireille / 4.13
09 - “ Mais le temps passe… ” Finale de l’acte 1 / Mireille, Vincent./ 3.15
10 - “ Heureux petit berger… ” Mireille / Geori BOUé
Radio 1948 / Direction Albert WOLFF / 2.07
11 - “ Voici la vaste plaine… ” Scène de la Crau Geori BOUé
ODEON 188946 / Direction Gustave CLOëZ / Paris 1945 / 6.30

12 - Reynaldo parle de la nouvelle Mireille. Marseille juin 1941/ 3.07 (Archives DUMAZERT)

Mélodies de Reynaldo HAHN
enregistrements historiques par Geori BOUE
13 - Infidélité / Théophile GAUTIER / 1.51
14 - Mai / François COPPEE / 1.47
15 - Le rossignol des lilas / Léopold DAUPHIN / 1.04
16 - Si mes vers avait des ailes / Victor HUGO / 1.23
Piano André COLLARD
ODEON 188953 / PARIS 1945


Marguerite PIFTEAU
Etudes Latines / LECONTE de LISLE
Piano Reynaldo HAHN
17 - Phyllis / 2.44
18 - Néère / 1.2819 - Lydé / 2.05
Enregistrement Radio 1947
Adrien LEGROS

20 - Trois jours de vendanges / Alphonse DAUDET / 2.52
21 - L’énamourée / Théodore de BANVILLE / 3.06
22 - Le cimetière de campagne / Gabriel VICAIRE / 2.44
23 - La nuit / Théodore de BANVILLE / 2.04
Piano Tasso JANOPOULO
Disque Cécilia / Schola Cantorum 1954
(Direction Artistique Guy DUMAZERT)

LA VRAIE MIREILLE DE GOUNO
Geori Boué, Reynaldo Hahn

Cinq ans, jour pour jour, après “ Faust ”, “ Mireille ” apparaissait sur la scène du Théâtre Lyrique le 19 mars1864. Succès mitigé. Paradoxalement, ce sont les merveilleuses beautés à la Virgile ou à la Théocrite des deux premiers tableaux, qui forcèrent l’acclamation ; les parties plus théâtrales et vocales, qui suivent la chanson de Taven convainquirent moins efficacement. Pour complaire à la créatrice, Caroline Miolan-Carvalho, Gounod avait composé une valse-ariette (en sol), escaladante et scintillante, et saupoudré le rôle de judicieuses vocalises. Le personnage gagnait en légèreté, en brio, ce qu’il perdait en émotion dramatique. Nous passerons sur la première représentation et sur les diverses reprises à l’Opéra-Comique, qui remaniaient, diversement mais superficiellement, la perspective de l’ouvrage et le découpage du rôle-titre. Ce n’est qu’en 1939 que Reynaldo Hahn et Henri Büsser restaurèrent pieusement “ Mireille ” à la Salle Favart, reconstituant les récitatifs, rétablissant la scène de la Crau dans son intégralité, ainsi que le Choral du Cinq, dont le matériel avait sombré dans l’incendie de l’Opéra-Comique. L’exécution de la Valse, souvent en fa, demeure facultative. A cette reprise, Mireille et Vincent étaient incarnés par Jane Rolland et Louis Arnoult. Reynaldo Hahn était au pupitre.
En 1941, au Théâtre Antique d’Arles, “ Mireille ” rencontrait une interprète qui s’est véritablement identifiée à l’héroïne : Geori Boué. Un vrai triomphe personnel, qui d’ailleurs devait rejaillir sur l’œuvre elle-même et l’imposer sans appel. Un triomphe - (ovations, presse unanime et dithyrambique) – (Cf. annexes) qui lui ouvrait immédiatement les portes des théâtres subventionnés nationaux. Sa version de la scène de la Crau, enfin rétablie dans son intégralité, est une pièce historique. Ainsi restaurée, Mireille n’est plus l’apanage d’une chanteuse légère, mais un vrai soprano lyrique, avec des passages très dramatiques. Le rôle exige de l’interprète vaillance et endurance vocales. L’opéra-comique charmant est redevenu un grand opéra, une vraie tragédie lyrique. Un drame paysan. Son caractère régionaliste, rare dans le répertoire français, a sans doute, comme pour “ Le Roi d’Ys ”, entravé quelque peu sa diffusion internationale.
Nous avons personnellement fait enregistrer, le 28 Juin 1941, cette exceptionnelle représentation, qui était diffusée par l’émetteur de Radio Marseille-Provence et relayée par tout le réseau national. A cette fin, on ne disposait alors que des éphémères disques “ Pyral ”, extrêmement fragiles : une mince couche de cellulose, friable, sur son support d’aluminium. Seuls avaient survécu, quand il devint possible, une bonne décennie plus tard, de transcrire ces originaux sur bande magnétique, deux morceaux, combien précieux : une bonne partie de l’ouverture et le premier acte dans son intégralité. Ils nous permettent aussi de constater combien la direction de Reynaldo, fervente, sensible, inventive, diffère des interprétations métronomiques, sans vie ni poésie, que la routine a trop souvent engendrées. Encore faut-il préciser, qu’en dépit d’une restauration devotieuse, ces courts extraits délivrent un son très inégal, avec force distorsions et parasites. Mais, si l’on pouvait entendre ainsi la Malibran dans Norma , la Falcon dans les Huguenots, et tant de voix perdues : lieu commun rebattu!
A ces extraits, ainsi arrachés au néant et probablement uniques, nous avons ajouté un texte dit par Reynaldo lui-même, sur Gounod, sur la «vraie Mireille».- encore un document inespéré, enregistré à notre initiative, puis un fragment d’une causerie, à bâtons rompus, avec Geori Boué (12 février 1999) ; enfin, pour couronner cette évocation de la “ vraie Mireille de Gounod ”, sa version , du grand air du deuxième acte : “ Trahir Vincent ” et la scène de la Crau ( Disques Odéon, Paris 1942), pages que nous n’avions malheureusement pu sauver, dans l’interprétation mythique de 1941. Enfin, pour rendre hommage à Reynaldo Hahn nous avons choisi quelques-unes de ses mélodies les plus célèbres, chantées par trois artistes, ses amis : Geori, l’héroïne; Marguerite Pifteau, Taven-la-gitane, sa confidente; et Adrien Legros, son père. Trois chanteurs de race, qui étaient à l’affiche et officiaient ce soir, où dans un cadre de légende, à deux pas des Alyscamps, et le chant des cigales à peine tu, Mireille avait rendu visite à l’Arlésienne.
Guy DUMAZERT.


Prix : €9.00 (Including TVA at 20%)


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