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Paul Misraki-Normandie

Paul Misraki-Normandie

Ref: MR828

Huguette Boulangeot (Margaret)
Gabrielle Ristori (Catherine)
Jany Sylvaire (Betty)
Rosine Brédy (Barbara)
Dominique Tirmont (Roland)
Duvaleix (Jim)
Robert Burnier (Ralph)
André Numès fils (John)
Gaston Rey (Le Pasteur)
René Lénoty (P'tit Louis)
Aimé Doniat (Georges/L'Officier)
Raymond Liot (Victor)

Orchestre Radio-Lille
dir : Marcel Cariven
(Lille, 7 juillet 1956)

Construit à Saint-Nazaire de janvier 1931 à septembre 1934, le Normandie n'aura eu qu'une existence commerciale bien courte : après un lancement en grande pompe (à l'occasion duquel Georges Thill enregistra une chanson pour les disques Salabert*), puis une traversée inaugurale réalisée en mai-juin 1935, " le plus grand paquebot du monde " - et le plus luxueux - devait connaître une première carrière bientôt interrompue par la Seconde Guerre mondiale, puis une deuxième, guère plus longue, en tant que vaisseau de transport de troupes sous le nom de Lafayette, après sa réquisition par les Etats-Unis. Bien que détruit en 1946 suite à un incendie, il laissera néanmoins un souvenir mythique, celui de l'apogée de la navigation transatlantique, et d'un sommet de l'Art Déco, avec ses somptueuses laques de Jean Dunand, ses fresques de Dupas et ses colonnes en verre de Lalique, sans oublier la fameuse affiche publicitaire signée Cassandre. On peut se faire une idée de la splendeur du navire à travers les actualités cinématographiques et magazines illustrés de l'époque, et grâce aux scènes qui furent tournées à bord pour les films Les Perles de la Couronne (1938) et Paris-New York (1940).
A l'automne 1936, quand le Théâtre des Bouffes-Parisiens présente une opérette nouvelle intitulée Normandie, et entièrement située à bord du navire, le sujet est donc encore tout à fait d'actualité. Plus connu aujourd'hui comme cinéaste (il fait tourner à Danielle Darrieux ses premiers films, de Premiers Rendez-vous à La Vérité sur Bébé Donge), Henri Decoin en a signé le livret. Trois milliardaires américains, Jim, Ralph et John, regagnent New York avec leurs filles respectives, Betty, Barbara et Margaret : la première s'est éprise à Paris d'un liftier de l'hôtel Crillon, passager clandestin à bord du Normandie, la deuxième tombe amoureuse d'un radiotélégraphiste, tandis que la dernière succombe aux charmes du professeur de culture physique du paquebot.
Suivant une tradition bien établie, les " lyrics " ne sont pas d'Henri Decoin, mais ont été confiés à André Hornez, qui se fera connaître par sa collaboration avec Ray Ventura et son orchestre. Quant à la musique de cette opérette en deux actes et onze tableaux, elle a été composée par Paul Misraki (1908-1998), alors compositeur et pianiste de Ray Ventura. En 1935, il a été propulsé sur le devant de la scène grâce au succès phénoménal de " Tout va très bien, madame la marquise ". Normandie inspire à Paul Misraki un autre de ses chansons les plus célèbres, " Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine ", qui incite elle aussi à voir le bon côté des choses, à sourire alors même que tout semble aller mal. A la création, l'interprète en était Suzanne Dehelly, spécialiste des rôles de " fofolle exubérante ".
Créé le 3 octobre 1936, Normandie connaîtra 95 représentations jusqu'en janvier 1937. Dans la distribution originale, parmi des vedettes dont les noms sont aujourd'hui bien oubliés, on remarque en Margaret l'actrice Mila Parély, qui joue l'une des sœurs de l'héroïne dans La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946), et, dans le personnage plus épisodique du Commissaire, le comédien Noël Roquevert, un des grands seconds rôles du cinéma français. En 1936, l'orchestre des Bouffes-ParisiensMarcel Cariven dirigeait déjà l'orchestre, et c'est encore lui qui assure la direction du concert donné par la RTF vingt ans après.
* La Columbia, pour laquelle Thill enregistrait, s'opposa à la sortie du disque, dont il n'existe plus que deux exemplaires. On retrouvera cette chanson sur notre Intégrale Georges Thill, à paraître prochainement.

Nicolas Flamel


Constructed at Saint-Nazaire between January 1931 and September 1934, the Normandie would have a brief commercial life: after a ceremonious launching (on the occasion of which Georges Thill recorded a song for the firm of Salabert), followed by an inaugural crossing in May-June 1935, "the greatest ocean liner in the world" - and the most luxurious - went on to a career that was soon interrupted by the Second World War, and then to a scarcely longer career transporting troops under the name Lafayette, after being requisitioned by the United States. Although it was irreparably damaged by fire in New York harbour in 1946 and later broken up, it left a mythical memory as the apogee of transatlantic travel and the summit of Art Deco, with its sumptuous lacquers by Jean Dunand, murals by Dupas and glass columns by Lalique, not to forget the famous poster by Cassandre. Some idea of the splendour of the ship can be gained from contemporary newsreel footage and illustrated magazines and from scenes filmed on board and included in the movies Les Perles de la Couronne (1938) and Paris-New York (1940)
In the Autumn of 1936, when the Théatre des Bouffes Parisiens presented an operetta entitled Normandie, entirely set on board the ship, the subject was still in the news. The libretto was authored by Henri Decoin (better known as a film maker - he directed the early films of Danielle Darrieux from Premier Rendez-vous to La Vérité sur Bébé Donge.) Three American millionaires, Jim, Ralph and John return to New York with their respective daughters Betty, Barbara and Margaret. The first is attracted to a lift attendant from the Hotel Crillon, who is a stowaway on board the Normandie. The second falls in love with a radio operator and the third succumbs to the charms of the ship's gym instructor.
Following a well-established tradition, the lyrics were not by Henri Decoin but were entrusted to André Hornez who made his name working with Ray Ventura and his orchestra. The music for this operetta in two acts and eleven scenes was composed by Paul Misraki (1909 - 1998) then a composer and pianist for Ray Ventura. In 1935 he was propelled on stage thanks to the phenomenal success of Tout va bien Madame la Marquise. Normandie inspired Paul Misraki to compose another of his most famous songs ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine which also encourages us to look on the bright side, to smile when everything looks bad. At the premiere it was performed by Suzanne Dehely who was a specialist in crazy and exuberant roles.
Premiered on October 3rd 1936, Normandie ran for 95 performances until January 1937. In the original casr, amongst the stars whose names are forgotten today, we notice the actress Mila Paréty, who played one of the sisters of the heroine in La Belle et la Bete by Jean Cocteau (1946) as Margaret and in the more episodic role of the Commissionaire, the actor Noel Roquevert who played many secondary roles in French cinema. In 1936 the orchestra of Bouffes Parisiens was conducted by Marcel Cariven who also took charge of the concert given by RTF twenty years later.
Columbia, for whom Thill was contracted to record, prevented the issue of the disc, of which only two copies survive. You can find the song in our forthcoming issue of the complete recordings of Georges Thill

Traduction de Patrick Bade

disponible le 20 janvier 2019


Prix : €13.00 (Including TVA at 20%)


Vu precedemment